Actualités -Travail du 1er mai dans la restauration : que dit la convention collective et comment fonctionnent les dark kitchens ?

Actualités

Travail du 1er mai dans la restauration : que dit la convention collective et comment fonctionnent les dark kitchens ?

Le 1er mai, jour emblématique de la Fête du Travail en France, impose des règles strictes aux employeurs, en particulier dans le secteur de la restauration. Mais qu'en est-il précisément pour les restaurateurs traditionnels et les dark kitchens, ces établissements 100 % dédiés à la livraison ? Que prévoit la convention collective HCR pour cette journée particulière ? Les plateformes de livraison fonctionnent-elles normalement ? Voici un état des lieux pour bien s'organiser.

Ce que dit la convention collective des restaurateurs pour le 1er mai

Dans la restauration, c’est la convention collective HCR (Hôtels, Cafés, Restaurants) qui encadre les conditions de travail. Concernant le 1er mai, elle prévoit que :

Le jour doit être chômé et payé normalement pour tous les salariés, sans condition d’ancienneté.

Les établissements ouverts ce jour-là doivent rémunérer les heures de travail à un taux double.

Aucun jour de récupération ne peut remplacer cette obligation de majoration salariale.

Ainsi, qu’il s’agisse d’un restaurant traditionnel ou d'une dark kitchen, toute heure travaillée le 1er mai doit être payée au double, conformément aux textes en vigueur.

Même si une dark kitchen n'accueille pas de clients en salle, elle reste soumise aux mêmes obligations pour son personnel en cuisine ou au poste de gestion des commandes via la caisse enregistreuse.

Dark kitchens : une situation particulière face au 1er mai

Les dark kitchens, qui fonctionnent uniquement en livraison sans salle de restauration physique, connaissent souvent une forte demande lors des jours fériés comme le 1er mai.

Pourquoi ?

De nombreux restaurants classiques ferment, ce qui réduit l’offre disponible pour les consommateurs.

Les particuliers sont plus enclins à commander à domicile lors de leurs jours de repos.

Le modèle entièrement orienté livraison leur permet de maintenir un service rapide avec une organisation allégée.

Cependant, les dark kitchens doivent elles aussi respecter la loi : tout salarié mobilisé le 1er mai, qu’il s’agisse d’un cuisinier, d’un préparateur ou d’un opérateur en caisse, doit être rémunéré double.

Le fonctionnement d'une caisse enregistreuse bien intégrée aux plateformes de livraison permet aux dark kitchens d'assurer un suivi précis des ventes et des heures de travail ce jour-là, tout en optimisant la gestion des commandes.

Les plateformes de livraison : Uber Eats, Deliveroo et les autres sont-elles actives ?

Les principales plateformes de livraison (Uber Eats, Deliveroo, Just Eat) continuent en général à fonctionner normalement le 1er mai. Les livreurs étant souvent indépendants (statut auto-entrepreneur), ils ne sont pas soumis au droit du travail classique et peuvent choisir de travailler ou non ce jour-là.

Pour les dark kitchens et les restaurants misant sur la livraison, c’est une excellente nouvelle : le 1er mai reste un jour où il est possible de générer un chiffre d'affaires significatif, à condition :

de prévoir une équipe réduite mais suffisante en cuisine,

de s’assurer du bon fonctionnement de leur caisse enregistreuse connectée aux plateformes,

et d’anticiper une possible tension sur le nombre de livreurs disponibles.

Ouvrir ou fermer le 1er mai : comment décider ?

Chaque établissement doit évaluer :

Le potentiel de commandes : la demande locale sera-t-elle suffisante pour rentabiliser l’ouverture avec la majoration salariale ?

La capacité d'organisation : la dark kitchen est-elle capable de tourner efficacement avec un effectif limité, grâce à ses outils digitaux (notamment la caisse enregistreuse) ?

La motivation des équipes : certains salariés peuvent être plus enclins à travailler le 1er mai si les conditions sont claires et avantageuses.

En général, pour une dark kitchen, l'ouverture le 1er mai est souvent rentable, car la structure légère et la forte dépendance à la livraison permettent de maintenir une activité sans la lourdeur d'un service en salle.

Conclusion : dark kitchens et 1er mai, une opportunité bien encadrée

Le 1er mai reste un jour particulier en restauration, mais pour les dark kitchens, il peut devenir une véritable opportunité. Grâce à une bonne organisation interne, un respect strict des règles imposées par la convention collective, et l'appui des plateformes de livraison toujours actives, ouvrir le 1er mai peut booster le chiffre d’affaires sans déséquilibrer l’exploitation.

Avec une caisse enregistreuse connectée et une gestion fine des commandes, la journée du 1er mai n’est plus une contrainte, mais un levier de performance pour les cuisines digitales.